De BUENOS AIRES a IGUAZU
Après avoir récupéré le CC au port, nous le garons dans un parking gardé et fermé à 200m de notre hôtel. La manœuvre pour le rentrer a nécessité l’intervention d’un policier pour bloquer la circulation et à 3cm près nous ne pouvions passer le porche et restions bloqués dessous.
Cette frayeur passée, je profite de la soirée pour enlever et stocker la cloison mise en place afin d’éviter le passage entre la cellule et la cabine, pour répartir nos affaires stockées dans la soute, pour réinstaller le lit de Samuel et remettre les vélos sur le porte-vélo.
Le 6/11 : Arrêt obligatoire afin de nous réapprovisionner en vivres, boissons, eau et carburant (quel bonheur de faire un plein à 0,3 € le litre), nous quittons BA direction Tigre, à 50Km à l’est, au cœur du delta du Rio de la Plata. Nous
Le 7/11 : nous arrivons au camping Las Tejas , à Zarate, où le propriétaire nous accueille, maillot de rugby des Pumas Argentins sur le dos et apprenant que nous sommes Français, nous annonce goguenard, en nous le montrant, qu’il adore les Français et que dans son camping ils ne payent pas. Merci M. le secrétaire d’état aux sports, Bernie The Door.
Situé le long du Rio Parana de Las Palmas, nous découvrons dans ce camping un paquebot de 30m à sec servant d’hôtel ; d’anciens wagons aménagés en bungalows ; un lion et une lionne (tous 2 imposants mais derrière les barreaux heureusement), dont les rugissements s’entendent dans tout le camping ; et dès la tombée du jour des milliers de moustiques.
Lors de cet arrêt, nous rangeons toutes nos affaires dans le CC et constatons, avec surprise, le soir venu, que les moustiquaires ne sont guères efficaces et ont laissé passer plusieurs dizaines d’insectes assoiffés de sang. La bataille qui a suivi fut terrible mais nous en sortîmes vainqueurs sans trop de pertes, grâce à l’arsenal chimique constitué par Delphine, dans le plus grand secret de l’ONU et de W. BUSH. Nous avons laissé visibles plusieurs jours les traces laissées par cette bataille sur le plafond et les parois du CC, afin que tout insecte s’y introduisant sache quel sort lui sera réservé !
Le 8/11 : Après une nuit de pluie, nous continuons le rangement de nos affaires. Dans l’après-midi, les employés du camping viennent installer à 5m du CC un énorme groupe électrogène, faisant à peine moins de bruit qu’un hélicoptère au décollage, (les pluies de la nuit ayant fait sauter les lignes) bien que nous soyons les seuls clients et n’en ayons pas besoin. Apprenant qu’il va, en plus, fonctionner toute la nuit, nous terminons nos rangements et nous apprêtons à changer d’emplacement, mais nous faisons moins de 3m
Malgré 3H d’efforts, pendant lesquelles les moustiques profitent que nous soyons à découvert pour prendre impitoyablement leur revanche, les trous sous les 2 roues avant se sont creusés, au point que nous reposions à présent quasiment sur l’essieu avant. Il nous faut nous rendre à l’évidence : nous ne pourrons nous en sortir seuls et devront donc passer la nuit à 2 m
Le 9/11 : A 8H30, un tracteur nous sort des trous et après qq frayeurs sur les 3km de chemins en terre, rendus difficiles par les pluies de la nuit, nous retrouvons enfin l’asphalte.
En fin d’après-midi, nous arrivons au Parque National de Las Palmas, immense palmeraie étonnante au milieu des pins, qui abrite une faune et une flore abondante.
Nous restons 2 nuits et parcourons plus de 20km en vélos entre les différents points d’observation ; pour rien car c’est en fait au camping que se donnent RDV les viscachas, carpinchos et autres lagarto overo (à vous de chercher...).
Le 13/11 : Nous arrivons à San Ignacio, dans la province des Missiones, où après avoir visité les ruines des anciennes missions jésuites (sous la pluie, de gros nuages et des éclairs), nous nous installons pour la nuit, à qq mètres du poste de police.
Soudain vers 21H, plusieurs bourrasques font s’envoler toutes les poubelles dans les rues, nous avons juste le temps de fermer la porte et un énorme « coup de grisou » secoue le CC, une brève mais violente averse de grêles nous tombe dessus et toutes les lumières de la ville se coupent et une forte pluie qui durera toute la nuit se met à tomber.
Commence alors le balai des voitures de police toutes sirènes hurlantes qui vont et viennent toute la nuit.
Le lendemain, nous découvrons un spectacle de désolation et comprenons les tronçonneuses entendues à partir d’1H du matin : des arbres sont tombés en travers de la rue, dont un 10m derrière nous ! Notre bonne étoile est toujours là ! Des familles entières, parmi les plus pauvres, ont eu moins de chance et ont tout perdu pendant la nuit, leurs cabanes en bois emportées par les crues, nous apprendra le journal local qq jours plus tard.
Le 15/11 : A Puerto Iguazu , visite des Cataratas : spectacle grandiose sous un soleil de plomb retrouvé.
Plusieurs kilomètres de passerelles, de ponts et un petit train touristique, permettent d’approcher qq unes des 275 chutes d’accéder à la célèbre « Garganta del Diablo » (Gorge du diable ».
C’est de la grande nature en pleine forêt subtropicale, qu’il faudra comparer avec les chutes de Niagara et Victoria.
Le 16/11 : passage facile au Brésil, à Foz de Iguaçu, pour visiter, après les plus grandes chutes d’eau du monde (75m contre 43m pour Niagara), le plus grand barrage hydro-électrique du monde : Itaipu Dam, construit et géré conjointement par le Brésil et le Paraguay.
La visite s’effectue en bus, un seul arrêt photo au cours de la visite et le convoi de bus est encadré par 2 voitures de police. C’est assez spectaculaire mais la visite d’hier l’emporte haut la main !!
A bientôt avec au programme : le Sud du Brésil et ses plages.
Bisous à tous de nous 4.